Le dernier baromètre des diagnostics de performance énergétique (DPE) vient d’être publié, en collaboration avec la FNAIM et son laboratoire économique du logement (LABEL), la CDI-FNAIM vous présente le tout dernier baromètre des DPE ! 

Contexte et importance des DPE

Les DPE jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique et la réduction de la consommation énergétique. Ils permettent d’évaluer l’efficacité énergétique des logements, de sensibiliser les propriétaires et les locataires à la consommation d’énergie, et de promouvoir les travaux de rénovation énergétique nécessaires pour atteindre les objectifs environnementaux fixés par le gouvernement.

Les chiffres clés du baromètre

Nombre de DPE réalisés

Au cours du trimestre analysé, un total de 763 939 DPE ont été réalisés par des diagnostiqueurs immobiliers en France. Ce chiffre impressionnant illustre une prise de conscience croissante de l’importance de la performance énergétique des logements et reflète les efforts soutenus pour améliorer la qualité énergétique du parc immobilier.

Répartition des DPE par classement énergétique

Les DPE se répartissent en plusieurs catégories allant de A (très performant) à G (très peu performant). Voici la répartition observée :

  • Classe A : très performant
  • Classe B : performant
  • Classe C : moyennement performant
  • Classe D : acceptable
  • Classe E : peu performant
  • Classe F : très peu performant
  • Classe G : extrêmement peu performant

Portrait robot des logements avec un DPE “F” ou “G”

Bien que des efforts restent nécessaires pour améliorer les logements moins bien notés, il est important de noter les caractéristiques typiques des logements classés F ou G :

  • Maison
  • Petite taille
  • Chauffée au fioul
  • Située dans une zone où le prix de l’immobilier est faible
  • Ancienne construction
  • Située en altitude
  • Parc privé locatif
  • À Paris ou dans le Massif Central
  • Résidence secondaire ou logement vacant

Ces caractéristiques mettent en évidence les défis auxquels ces logements font face, mais aussi les opportunités de ciblage pour des initiatives de rénovation énergétique.

Modèles à reproduire

Top 3 des villes avec le plus de DPE en A et B :

  • Aix-en-Provence
  • Ajaccio
  • Tours

Ces villes se distinguent par leur engagement dans l’amélioration de la performance énergétique des logements. Aix-en-Provence, par exemple, a mis en place des politiques locales favorisant la rénovation énergétique, tandis qu’Ajaccio bénéficie d’un climat méditerranéen qui aide à maintenir une bonne performance énergétique. Tours, quant à elle, profite d’un tissu immobilier renouvelé avec des rénovations ambitieuses qui contribuent à une forte proportion de logements classés A et B.

Top 3 des villes avec le moins de DPE F et G :

  • Aulnay-sous-Bois
  • Ajaccio
  • Évry-Courcouronnes

Ces villes ont réussi à réduire le nombre de logements classés F et G grâce à des efforts concertés dans la rénovation et la mise à niveau énergétique des bâtiments. Aulnay-sous-Bois a investi dans des programmes de rénovation ciblés, tandis qu’Ajaccio, en plus de ses succès en matière de DPE A et B, montre également une performance remarquable dans la réduction des logements les moins performants. Évry-Courcouronnes a mis en œuvre des politiques efficaces pour améliorer l’efficacité énergétique dans son parc immobilier, réduisant ainsi le nombre de logements mal classés.

Analyse par type de logement

Maisons vs. appartements

Les maisons et les appartements montrent des différences significatives en termes de performance énergétique. Selon les données :

  • Maisons : 16,8 % des maisons sont classées F et G, indiquant un besoin de rénovations énergétiques. Cependant, ce chiffre est en baisse par rapport aux années précédentes, montrant des progrès dans l’amélioration des performances énergétiques des maisons.
  • Appartements : 10,6 % des appartements sont classés F et G, indiquant une meilleure performance énergétique globale par rapport aux maisons et une tendance positive dans la rénovation des logements collectifs.

Taille des logements

La taille des logements influence également les performances énergétiques :

  • Moins de 30 m² : 21,7 % de ces logements sont classés F ou G, mais ce chiffre a diminué grâce aux efforts de rénovation ciblés.
  • De 30 à 60 m² : 14,2 % de ces logements sont classés F ou G, montrant une amélioration continue.
  • De 60 à 100 m² : 9,9 % de ces logements sont classés F ou G, avec des efforts notables dans cette tranche de taille.
  • 100 m² et plus : 13,5 % de ces logements sont classés F ou G, montrant une diminution progressive des logements moins performants.

Impact des altitudes

Les logements situés en altitude rencontrent souvent des défis supplémentaires en matière de performance énergétique en raison des conditions climatiques plus rigoureuses. Cependant, des solutions innovantes comme l’isolation renforcée et des systèmes de chauffage plus performants sont mises en place pour répondre à ces défis.

Stratégies de rénovation énergétique

Pour améliorer la performance énergétique des logements, plusieurs stratégies efficaces sont mises en œuvre :

  • Isolation thermique : améliorer l’isolation des murs, toitures et sols pour réduire les pertes de chaleur.
  • Systèmes de chauffage et de refroidissement efficaces : installer des chaudières à haute efficacité, des pompes à chaleur et des climatiseurs économes en énergie.
  • Fenêtres et portes isolantes : remplacer les fenêtres et portes anciennes par des modèles plus performants.
  • Énergies renouvelables : utiliser des sources d’énergie renouvelables comme les panneaux solaires et les éoliennes pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Incitations et aides financières

Le gouvernement français propose plusieurs incitations et aides financières pour encourager les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique, incluant :

  • MaPrimeRénov’ : une aide financière pour les travaux de rénovation énergétique.
  • Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt sans intérêt pour financer des travaux de rénovation énergétique.
  • Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : un crédit d’impôt pour les dépenses liées à la rénovation énergétique.

Perspectives et conclusions

Le baromètre des DPE de juillet 2024 met en lumière les défis et les réussites en matière de performance énergétique des logements en France. Tandis que certaines zones nécessitent encore des améliorations, de nombreuses villes montrent des résultats exemplaires et des progrès significatifs. Les efforts continus pour améliorer l’efficacité énergétique et les politiques publiques en place contribuent à une évolution positive du parc immobilier.

Pour en savoir plus sur les résultats détaillés du baromètre consultez le ci-dessous :